La Première Guerre mondiale et ses conséquences
Bibliographie 1830 - 1890 1890 - 1914 1914 - 1934 1934 - 1939 1939 - 1945 1945 - 1958 1958 - 1981
   Index des noms cités   -   Carte des Landes   -   Carte des pays   -   Carte des circonscriptions   -   Chronologie   -   Démographie   -   Plan du site  

 

 
 
 

Home > La première guerre mondiale et ses conséquences (1914-1934)


La première guerre mondiale et ses conséquences (1914-1934).


La Première Guerre mondiale (juin 1914-novembre 1918) bouleverse les rapports sociaux et les attitudes politiques des Landais. Le sentiment partagé par les classes populaires d'avoir été sacrifié et les rencontres sociales effectuées durant le conflit favorisent l'émergence de nouvelles revendications parmi les petits paysans qui s'organisent au sein de syndicats mais également parmi les ouvriers métallurgistes des Forges de Tarnos qui se mobilisent lors de longues grèves.


Malgré le développement des conflits sociaux durant les années 1920 et l'essor du syndicalisme ouvrier et paysan, les radicaux continuent de dominer le paysage politique landais. Dans la poursuite du rassemblement de la classe politique française pour soutenir l'effort de guerre, les radicaux renforcent dans un premier temps leur emprise sur la scène politique locale, en s'appuyant sur les réseaux des nouveaux notables locaux et sur des pratiques clientélistes. À l'exception du démocrate-chrétien Joseph Defos du Rau, élu en 1919, tous les députés de cette période appartiennent au courant radical.


L'hégémonie politique du radicalisme est facilitée par la division de ses adversaires de gauche. En effet l'essor de la S.F.I.O. à la veille de la Première Guerre mondiale est stoppé d'abord par le conflit guerrier, puis par la scission du courant socialiste à Tours en décembre 1920. La plupart des adhérents socialistes quittent en effet la S.F.I.O., dont les dirigeants ont soutenu la politique de guerre, pour rejoindre la fédération communiste des Landes qui se construit selon le modèle des bolcheviks au pouvoir en Russie, depuis octobre 1917. L'acuité du message communiste s'inscrit dans le prolongement de l'horreur guerrière qui a ébranlé l'ensemble des valeurs sur lesquelles est fondé le régime républicain. D'autre part, sur un plan économique, le modèle social de promotion des classes sociales porté par les républicains, puis les radicaux au début du siècle, a volé en éclats avec l'inflation issue de la guerre.


Ainsi, l'après-guerre voit-elle l'explosion du mouvement social landais. Au début du siècle, seuls les métayers résiniers en 1906-1907 ont troublé la vie sociale du département, calme dans l'ensemble. Or, le mouvement paysan est relancé en 1920 par les métayers du Bas-Adour, puis se généralise au début des années 1930 sous l'effet de la crise économique qui provoque l'effondrement du revenu des paysans par la chute des prix : l'excédent de l'offre sur la demande solvable s'accroît en raison du chômage. Les socialistes et les communistes tentent alors, souvent avec succès, de mobiliser les paysans touchés par la crise et les syndicats de métayers se multiplient.


C'est également au lendemain de la Première Guerre mondiale que, pour la première fois, le mouvement ouvrier prend une réelle ampleur dans le département avec l'irruption de grèves qui secouent les Forges de l'Adour. La combativité ouvrière est très forte, alors même qu'à l'image du courant socialiste, le milieu ouvrier se divise entre partisans de la Révolution russe et de l'action révolutionnaire rejoignant les organisations du P.C.F. et militants plus modérés, d'inspiration socialiste ou radicale, restant au sein de la C.G.T.. En réalité, la plupart des militants ouvriers des Forges de l'Adour rejoignent le courant révolutionnaire et la forteresse ouvrière de Tarnos devint le cœur du jeune parti communiste.


 Plan de la troisième partie 1914-1934  

1. L'impact de la Première Guerre mondiale dans les Landes

2. La scission du courant socialiste
3. L'implantation communiste dans les Landes
4. L'essor du syndicalisme ouvrier
5. Le syndicalisme paysan

 



Top  

Notes légales  -   Philosophie de la démarche du Conseil général des Landes  -   Contact