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3. La question du métayage
A la Libération, le métayage s'étend encore sur 74 % de la surface agricole utile (SAU) du département. S'appuyant sur les nouveaux rapports de force politiques et syndicaux, les métayers landais luttent pour la disparition de ce système humiliant et socialement injuste. Par contrat les métayers doivent en effet remettre au propriétaire une partie de la récolte, de la volaille tout en fournissant, en plus de ces produits, des journées de travail. La C.G.A. originelle (1944-1951) et maintenue (après son exclusion par les instances nationales du syndicat), joue un rôle essentiel dans le déclenchement des luttes landaises pour la fin du métayage et la promotion des exploitants familiaux. Après le vote du statut du fermage et du métayage en 1946, ses militants initient une multitude d'actions de solidarité auprès de métayers ou fermiers menacés de reprise par leurs propriétaires (affaires Badets, Duple, Dehez, Barthe…).
Les racines historiques de ces luttes s'inscrivent dans le mouvement social des années 1920 qui secouent les campagnes landaises, notamment du Bas Adour. En bousculant le système social traditionnel, ces conflits pionniers ont ouvert la brèche à la contestation de l'existence du métayage. Si au départ, dans l'entre-deux-guerres, les combats des paysans landais n'ont pas pour but de remettre en cause le mode de faire valoir, progressivement les revendications tendent à demander l'abolition pure et simple de ce qui est considéré comme une survivance du système féodal. A la Libération, il s'agit pour la plupart des syndicalistes de remplacer le métayage par le fermage.
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