|
Home > Le Front populaire(1934-1939) > Ouvriers et paysans landais en lutte > La mobilisation croissante du mouvement paysan
Ouvriers et paysans landais en lutte
3.1. La mobilisation croissante du mouvement paysan :
3.1.1. Les grèves des résiniers dans les années 1934-1936 :
Les années 1934 et 1935 furent marquées par d'importantes et très dures luttes menées par les métayers-résiniers des Landes. Ces derniers étaient très durement touchés par la crise et notamment par la baisse du cours de la gemme qui avait débuté dès la fin des " années vingt " et qui entraînait chômage et misère depuis déjà plusieurs années. Le 11 février 1934, un meeting réunit 2 000 gemmeurs à Soustons. Robert Lassalle, le député radical socialiste de Dax, prit la parole pour exprimer son espoir de voir les résiniers toucher une allocation de 76 F par barrique, pour compenser la perte de revenus entraînée par la chute des cours. En réalité l'allocation n'atteignit que 37 francs par barrique de gemme. Le mécontentement continuant d'augmenter, une manifestation fut appelée pour le 18 mars 1934 à Mont-de-Marsan. Les syndicats de métayers-gemmeurs firent leur maximum pour assurer le succès de la mobilisation et gagnèrent même le soutien des propriétaires-exploitants gemmeurs et de certains gros propriétaires forestiers eux aussi touchés par la chute des prix. L'appel pour cette manifestation, signé par la Fédération des gemmeurs (autonome), la C.G.T. du Bassin de l'Adour, la C.G.T.U. et la CGPT (Confédération Générale des Paysans Travailleurs), mettait surtout en avant la revendication d'une indemnisation compensant les pertes de revenus. La manifestation du 18 mars fut un grand succès et mobilisa bien au-delà des Landes : 15 000 travailleurs des Landes, de la Gironde, du Lot-et-Garonne défilèrent dans les rues de Mont-de-Marsan. Devant l'ampleur de la mobilisation et la détermination des gemmeurs, 600 gendarmes avaient été réquisitionnés pour parer à d'éventuels débordements. Les revendications portaient sur l'indemnisation, sur l'augmentation du prix de la gemme, et s'élevèrent également en faveur d'une nouvelle répartition des récoltes au profit des métayers, aux deux tiers et non plus à moitié. Des cris s'élevèrent également contre Caillaux et le Sénat qui venait de réduire le budget des indemnisations. Dans le cortège, on retrouvait les principaux responsables des divers syndicats de la région, Charles Prat, Joseph Désarménien (Union C.G.T. de l'Adour) et Roger Lasmaries (C.G.T.U.), les parlementaires Pierre Deyris, Antoine Dubon et Robert Lassalle pour les Landes, Lafaye et Cazalet pour la Gironde et Renaud Jean pour le Lot-et-Garonne, ainsi que de nombreux conseillers généraux et élus locaux. Toutefois aucun élu municipal de Dax n'était présent. Les membres de la direction du syndicat des propriétaires forestiers, dont le président Roumégous (conseiller général de Pissos), étaient également présents, pour réclamer eux aussi l'allocation de crise. À l'issue de la manifestation, le préfet reçut une délégation composée de 7 militants syndicaux, de 6 représentants des propriétaires et de 5 parlementaires ou représentants des conseillers généraux.
Le jour même de la manifestation, la fédération des gemmeurs appela à une réunion intersyndicale pour le 21 mars à Morcenx. Le jour dit, plus de 400 délégués remplirent la salle des fêtes, pour un débat très houleux. Les délégués se partageaient en effet entre " pour " et " contre " la grève générale du gemmage. Devant l'impossibilité de trancher cette question, l'assemblée décida finalement de lancer un ultimatum au gouvernement. Elle fixa au 12 avril la date butoir pour le versement des 12 millions promis comme " avance " pour l'indemnisation des métayers et des propriétaires. L'indemnité fut finalement de 10 centimes par litre de gemme récolté en 1934.
La grève du gemmage se développa toutefois en pays de Born et du Marensin pendant les mois de mars, avril et mai. À Saint-Eulalie-en-Born elle se prolongea même jusqu'à la fin de la campagne de gemmage. La grève était très dure et de nombreux affrontements eurent lieu entre grévistes et non-grévistes, ces derniers retrouvant leurs pots brisés. La tête du mouvement était alors assurée par les gemmeurs domaniaux du littoral atlantique, qui depuis 1932, avaient notamment réussi à obtenir une majoration de 20 % du partage à moitié de la récolte, conquête qui tendait à se répandre dans les municipalités " de gauche. " Suite à ce mouvement, la Fédération des gemmeurs du Littoral fut créée le 3 novembre 1934. Elle devint par la suite l'Union des Gemmeurs Domaniaux.
Dans la deuxième moitié des " années trente ", les difficultés croissantes auxquelles se heurtaient les gemmeurs, la baisse constante de leurs revenus, leur rendaient de plus en plus insupportable le système du métayage. Cette évolution, qui renforçait leur mobilisation et leur détermination, se concrétisait par l'essor constant des effectifs des divers syndicats, sur la période 1933-1936. Parmi eux, c'est surtout la Fédération des gemmeurs autonomes qui profitait de cette syndicalisation massive, notamment grâce aux gemmeurs domaniaux :
| 1933 | 25 syndicats et 3 000 adhérents | 1934 | 90 syndicats au Congrès de Linxe | 1936 | 200 syndicats et 8 000 adhérents |
De plus, à partir de 1934, une nouvelle génération de militants rejoignit la fédération, à l'image de Charles Prat, alors âgé de 36 ans, gemmeur du syndicat de Lévignacq et qui devint en 1934 secrétaire de la fédération. Cette génération apportait tout son dynamisme et toute sa détermination au syndicat et à l'action en faveur des métayers.
Au début de l'année 1935, la situation économique des gemmeurs ne s'améliorait guère. Au contraire, la campagne de 1935 s'annonçait difficile car les résiniers craignaient l'absence totale de subventions. Forte de l'expérience de l'année 1934, la Fédération des Gemmeurs Autonomes entendait préparer au mieux l'action des métayers et mener à bien la lutte pour l'indemnisation. Le 21 février 1935, à Morcenx, lors de la réunion de son Comité fédéral, elle décida le lancement d'une grande pétition, l'organisation de plusieurs manifestations et la tenue d'un congrès intersyndical. De leur côté, les pouvoirs publics entendaient également parer à la colère des gemmeurs, et plus généralement de l'ensemble du monde rural français, et reconduire le système d'indemnisation. Le 29 mars 1935, la Chambre des députés adopta ainsi un projet de loi tendant à créer un fonds d'aide pour la défense et l'assainissement des marchés agricoles du lait, de la viande et des résineux. Ce fonds comptait 110 millions de Francs, dont 10 pour les gemmeurs en 1935 et 13 333 000 francs pour chacune des années 1936, 1937 et 1938. La veille de ce vote, un congrès extraordinaire de la FGA se réunit à Morcenx pour évaluer le projet. Ce dernier fut jugé insuffisant et les délégués réclamèrent l'établissement d'un prix minimum du cours de la barrique de gemme. La fédération décida surtout de mobiliser ses adhérents pour influencer le vote du projet de loi et pour obtenir des amendements favorables aux gemmeurs. Ainsi, le 14 avril 1935, 12 000 gemmeurs des trois départements du Sud-Ouest se réunirent aux arènes de Bouscat, près de Bordeaux. Cette pression des travailleurs fut couronnée de succès, puisqu'elle contribua au vote de la loi du 5 juillet 1935, qui offrait une prime à l'exportation de produits résineux et assurait donc une augmentation du prix de la gemme. Un organisme placé sous l'égide des hauts fonctionnaires des Eaux et forêts, et dans lequel les gemmeurs étaient représentés, fut dès lors chargé de fixer les primes.
3.1.2. La création de la Fédération des métayers et gemmeurs du Sud-Ouest :
Après la spectaculaire manifestation des métayers et résiniers à Mont-de-Marsan le 18 mars 1934, le mouvement paysan commença d'achever son unification, faisant écho aux fortes aspirations unitaires qui se faisaient jour en France depuis quelques mois et du rassemblement qui commençait alors à s'opérer au sein de la gauche française. Les trois principales organisations syndicales du département se réunirent en effet lors de création de la Fédération des gemmeurs et métayers du Sud-ouest, qui naquit de la fusion de la Fédération des gemmeurs du Sud-ouest avec la Fédération des gemmeurs autonomes en 1934, puis avec la CGPT des Landes en 1935. Au moment de sa création, la nouvelle fédération était affiliée à la Fédération Nationale de l'Agriculture, elle-même affiliée à la C.G.T.. En 1936, la fédération participa aux congrès de réunification syndicale, à Narbonne pour les travailleurs de l'agriculture et à Toulouse pour la C.G.T.. C'est notamment lors de ces congrès que furent établis les cahiers revendicatifs qui furent présentés aux propriétaires avant la campagne de 1937. Cette même année 1937, à Saint-Symphorien, lors de son congrès, la Fédération des gemmeurs et métayers du Sud-Ouest s'affilia officiellement à la C.G.T. réunifiée. Dès cette époque, le principal dirigeant de la nouvelle fédération était Charles Prat (syndicat des gemmeurs de Lévignacq). Parmi les autres animateurs importants on peut également citer Auguste Segas, du syndicat des Métayers-résiniers de Sabre et François Sentuc, du syndicat des métayers et résiniers d'Ygos.
L'organisation du syndicat se mit rapidement en place à partir des structures déjà existantes, mais souvent sans grands moyens. Le syndicat était organisé selon trois niveaux, qui s'imbriquaient de façon pyramidale. Au niveau local, la plupart des communes disposaient d'une section syndicale, avec des responsables locaux. Parfois, une petite commune se rattachait à des communes voisines, comme c'est le cas pour Argelousse, qui se rattacha à Sore. Chaque canton organisait ensuite sa section, qui regroupait les divers responsables communaux. Ainsi, la section cantonale de Sore réunissait les sections des communes de Callen, Luxey et Sore-Argelousse. Enfin, l'échelon fédéral englobait l'ensemble des sections du département et regroupait les principaux dirigeants syndicaux. Un congrès réunissait chaque année les délégués des diverses sections cantonales.
Le siège de la fédération fut fixé à Morcenx, " capitale historique " du mouvement paysan landais, mais faute de moyens, divers locaux, notamment le café Le Divan, firent office de siège. En 1938, Charles Prat parvint toutefois à obtenir de Léon Brouste, maire socialiste de Morcenx depuis 1936, l'attribution de locaux dans le bourg. Le siège était le lieu des permanences, des réunions et des archives (qui ont malheureusement disparu pendant la Seconde guerre mondiale). Dans les premières années, Charles Prat et Auguste Ségas assuraient les permanences du lundi au samedi, le dimanche étant consacré aux réunions. Ils continuaient à pratiquer leur métier de gemmeur, mais consacraient une grande partie de leur temps et de leur énergie à la fédération et à l'activité syndicale. Pour leurs trois jours de travail à la fédération, ces deux permanents recevaient une indemnité calculée sur la base du revenu des gemmeurs.
Rapidement, la Fédération se dota également d'un journal mensuel, Le Gemmeur. Il s'agissait d'une feuille recto-verso, consacrée avant tout à des questions pratiques. Les gemmeurs syndiqués payaient une cotisation annuelle en avril, au moment de la première amasse. L'argent dégagé permettait d'organiser le travail administratif de la fédération, d'assurer les congrès et l'indemnisation des permanents.
Avec ces nouvelles structures plus complètes et plus efficaces, les gemmeurs renforçaient encore leur mouvement et se dotaient d'un nouvel outil dans l'action collective. Tous en prirent conscience ce qui traduisit rapidement en termes d'effectif. En effet, pour les gemmeurs, l'adhésion à la nouvelle fédération constituait une double assurance. Collectivement, l'adhésion leur apportait l'assurance de pouvoir défendre leur condition professionnelle dans l'une cadre d'une organisation puissante. Sur le plan individuel, elle leur offrait la possibilité d'être suppléé, car si un gemmeur se trouvait dans l'incapacité de travailler le syndicat envoyait trois ou quatre voisins pour effectuer son travail.
3.1.3. La grande grève des métayers-gemmeurs de 1937 :
L'un des moments les plus forts de la lutte des métayers-gemmeurs, et aussi l'un de ceux qui marquèrent le plus la mémoire des Landais, est celui de la grande grève de l'année 1937. Il peut sembler étonnant que cette vaste mobilisation intervienne avec un décalage d'un an par rapport aux grandes mobilisations ouvrières qui suivirent la victoire du Front Populaire. Il faut en fait voir dans cette grève l'une des suites de la vague de luttes de l'été 36 et l'une des conséquences directes des victoires remportées alors par le mouvement ouvrier. En effet, le statut des gemmeurs posait problème par rapport aux accords de Matignon. Même s'ils étaient toujours légalement considérés comme des métayers, leur activité tendait à les assimiler à des ouvriers puisqu'ils ne partageaient pas la récolte mais le fruit de la vente. Pour mettre fin à cette ambiguïté, la fédération des gemmeurs luttait pour l'obtention d'un statut légal du métayer-gemmeur, qui garantirait le bénéfice des assurances sociales et un salaire minimum à travers un prix minimum de la barrique de gemme. Lors du congrès annuel de la Fédération des Gemmeurs et Métayers du Sud-Ouest, qui eut lieu à l'automne 1936 à Mimizan, un cahier de revendications fut élaboré. Trois axes majeurs étaient mis en avant : octroi du statut de salarié à la tâche ; intéressement au prix et au volume de la récolte ; bénéfice des lois sociales (assurances sociales et allocations familiales). La liste de ces revendications fut aussitôt soumise par Charles Prat au Syndicat corporatif forestier, qui regroupait les propriétaires, sous la présidence de Roumégous, maire et conseiller général de Pissos. Le refus catégorique d'accéder à ces revendications entraîna une riposte unanime des gemmeurs. Alors que les pins avaient déjà été préparés et que la première amasse devait commencer, les résiniers se lancèrent dans la lutte.
Le 28 février 1937, une foule de 12 000 à 15 000 gemmeurs venus de trois départements se réunit à Morcenx à l'appel de la fédération. La grève générale fut proclamée et immédiatement suivie pendant un mois par plus de 30 000 gemmeurs. La pression était très forte sur les non-grévistes, qui retrouvaient souvent leurs pots brisés, mais dans le même temps, on assista également à de très nombreuses manifestations de solidarité. La Fédération Nationale de l'Agriculture apporta son soutien par l'intermédiaire de secrétaires mis à la disposition des grévistes pour animer les nombreuses réunions et pour soutenir la grève sur le plan administratif. Plusieurs communes forestières versèrent des subventions aux gemmeurs tandis que d'autres, comme celles de Lesperon, Sabres ou Morcenx, leur fournirent un travail temporaire dans la commune, rémunéré à la semaine.
Après un mois de grève, les propriétaires finirent par accepter le dialogue lors d'une réunion organisée par le Préfet le 30 mars. Les négociations furent âpres, mais les représentants des propriétaires acceptèrent tout de même de faire quelques concessions, la principale étant le bénéfice des lois sociales (y compris des congés payés) qui fut accordé aux gemmeurs à partir du 1er juillet 1937. Toutefois, ils n'acceptèrent qu'une timide modification du statut de métayer, introduisant la notion de " métayer sans cheptel ". Cette formule ne résolvait en fait aucunement la question du statut et montre bien la contradiction entre d'un côté l'aspiration au salariat, de plus en plus forte chez les gemmeurs, et de l'autre le souci des propriétaires de maintenir le status-quo social et juridique. Dès le lendemain, le 31 mars, un congrès exceptionnel de la Fédération des Gemmeurs et Métayers du Sud-Ouest se tient à Morcenx et vota à la quasi-unanimité la reprise du travail.
3.1.4. L'affaire de Lubbon :
Depuis le 19 mai 1929, le maire de Lubbon était Léon Boutemy, un industriel du textile qui dans les " années vingt ", avait acheté un domaine de 3 258 ha (sur les 4 662 ha de la commune). Suite à son décès en novembre 1936 à Lys-Lez-Lannoy (Nord), où étaient situées ses usines, on procéda à de nouvelles élections en janvier 1937. Le 17 janvier 1937, Gabriel Castagnos, 41 ans, métayer du domaine Boutemy, fut élu maire. La famille Castagnos était installée au lieu-dit " Tivoli " depuis 1921. Gabriel Castagnos était un ancien "poilu de 14-18", vice-président de l'Union des Anciens Combattants du canton de Gabarret. Dans son ouvrage Luttes paysannes landaises, Jean Lespiau le décrit commun un " homme laborieux, ouvert et sympathique ". Peu de temps après son élection, Gabriel Castagnos adhéra au Parti Socialiste-S.F.I.O.. L'élection d'un de leurs métayers, socialiste de surcroît, mécontenta vivement les héritiers Boutemy, qui réagirent en augmentant la pression sur les métayers de la commune, qui n'étaient pas organisés. Ils entendaient en particulier diminuer leur part dans la vente de la gemme. Mais cette offensive des propriétaires intervint dans un contexte d'exacerbation des conflits et de forte mobilisation des gemmeurs (voir ci-dessus). Avec l'aide de deux responsables syndicaux, Joseph Lurcy et d'Edmond Lespès, les métayers de Lubbon s'organisèrent et le 30 mars 1937, ils constituèrent un syndicat local. Le 24 février 1938, un huissier de Gabarret signifiait à Gabriel Castagnos son renvoi du domaine. La réaction du syndicat ne se fit pas attendre. Par leur mobilisation rapide, les métayers obligèrent le juge de paix à accorder un délai de deux mois. Le soutien dépassait même le cadre de la commune, puisqu'Antoine Dubon, député républicain-socialiste de la circonscription, apporta son soutien, de même que le Congrès de la Fédération des gemmeurs, réuni à Sore. La bataille juridique dura tout de même tout au long de l'année 1938, sans résultat. Le 11 janvier 1939, le tribunal de Mont-de-Marsan décida de l'expulsion de Gabriel Castagnos. Pourtant, un dernier sursaut des métayers de Lubbon, aidés par les difficultés financières de la famille Boutemy, conduisit les propriétaires du domaine à baisser les bras. Gabriel Castagnos resta maire de Lubbon jusqu'à sa mort en 1981.
L'affaire de Lubbon est relativement symptomatique du climat social extrêmement tendu de la fin des " années trente " et de la lutte âpre entre des propriétaires toujours prompts à revenir sur les concessions qui leur étaient arrachées par les luttes, et des métayers de plus en plus mobilisés et organisés. À travers le développement des syndicats locaux, les résiniers se dotaient d'un outil d'action efficace, et, dans la dynamique des luttes de 1934-1935 puis du Front Populaire, ils s'affranchirent définitivement de la tutelle des propriétaires et des notables. L'élection à la mairie de Lubbon d'un métayer socialiste en remplacement d'un grand propriétaire absent en est bien la preuve. Les luttes se radicalisaient et se politisaient de plus en plus, au profit des idées socialistes, et dans une moindre mesure communistes, qui s'implantèrent alors durablement dans le territoire.
|
|