La régression démographique qui touche les campagnes landaises depuis le milieu du XIXe siècle, s'accentue avec les pertes humaines liées à la Première Guerre mondiale. Au sortir de celle-ci, l'action syndicale en milieu rural est surtout orientée en direction des métayers, résiniers et gemmeurs du Bas-Adour et de la forêt landaise.


L'agitation sociale est articulée autour de trois grands thèmes : l'unification des clauses du contrat de métayage, l'élaboration d'un contrat-type unifié et la réforme de la loi du 18 juillet 1889 réglementant le statut du métayage, loi au sujet de laquelle les députés radicaux des Landes déposent un projet de modification. À la fin de l'année 1920, selon l'enquête réalisée à l'initiative de Monseigneur de Cormont, évêque d'Aire-sur-l'Adour et de Dax, sur la situation sociale dans les Landes : 80 % des terres sont en métayage, le partage des récoltes varie de 40 à 50 % selon les zones, et les corvées sont différentes d'une métairie à l'autre.