La Première Guerre mondiale et ses conséquences
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2. La scission du courant socialiste

2.1. La question bolchevique

Alors même qu'elle entame une première véritable implantation territoriale dans les Landes, l'organisation socialiste se divise. L'opposition à la guerre et la révolution bolchevique d'octobre 1917 en Russie provoquent en effet, la scission du mouvement socialiste entre d'une part, des militants qui affirment leur fidélité à la social-démocratie en restant à la S.F.I.O. et d'autre part, des communistes qui optent pour une voie plus radicale au socialisme sur le modèle bolchevique. Ces derniers militent pour la fondation d'un nouveau parti et créent le Parti socialiste - Section Française de l'Internationale Communiste (P.S.-S.F.I.C.), qui deviendra ensuite Parti Communiste Français (P.C.F.).


Les deux camps se déchirent donc, d'abord au sein même du mouvement socialiste, sur la question de l'adhésion à l'Internationale Communiste. Avec Léon Blum, une minorité de militants socialistes refuse les conditions posées par les bolcheviks russes : ils s'opposent à la nature monolithique du nouveau parti que l'on veut constituer, à la dictature de son comité directeur, à l'action clandestine et à la dépendance envers Moscou. D'autre part, ils admettent, dans certains cas, la nécessité d'une défense nationale et s'élèvent contre la soumission du syndicalisme au parti. Surtout, ils estiment prématurée l'action révolutionnaire.


À l'inverse, la masse des militants socialistes, traumatisée par l'épreuve du feu et la faillite de la IIe Internationale Socialiste, est favorable à la constitution d'un nouveau parti sur des bases révolutionnaires, et en rupture avec la compromission des dirigeants de la S.F.I.O. avec le pouvoir d'État. Ainsi, des pionniers du socialisme landais sont séduits par le discours révolutionnaire des bolcheviks : Jacques Lamaison, dirigeant guesdiste de la fédération socialiste d'avant-guerre, signe ainsi en 1919, un compte rendu du Comité de la fédération socialiste de l'Aude assez favorable à la Troisième Internationale. Cependant, les partisans de la révolution bolchevique sont surtout de jeunes militants qui ont rejoint la S.F.I.O. à la sortie de la guerre. Ces militants fraîchement socialistes, mobilisés par la haine de la guerre, sont pour beaucoup des ouvriers syndicalistes, à l'image de Joseph Oger, ouvrier aux Forges de l'Adour, entré à la direction fédérale de la S.F.I.O. après la guerre. L'itinéraire de Joseph Desquerre est également emblématique : ouvrier docker, il adhère à la S.F.I.O. après la guerre, devient secrétaire et bibliothécaire du groupe socialiste de Tarnos, et est élu conseiller municipal dans cette commune en novembre 1919 ; puis, il rejoint le P.C.F. en 1921.


Comme ailleurs en France, la majorité des socialistes landais se prononcent pour la constitution d'un nouveau parti. Au congrès national socialiste de Strasbourg en février 1920, quatre délégués landais votent pour l'adhésion sans réserve à la IIIe Internationale, tandis que le cinquième vota pour la motion Reconstruction qui se prononce pour une adhésion, mais avec réserve. Au congrès de la rupture, à Tours, en décembre 1920, les six délégués socialistes des Landes représentant 500 adhérents soutiennent unanimement l'adhésion à la IIIe Internationale.
 
 

 



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