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2. La scission du courant socialiste
À la sortie de la guerre, la puissance électorale des socialistes reste limitée. En 1919, la liste socialiste est menée par Jean Labeyrie qui effectue alors sa sixième campagne électorale. Il reprend le programme d'action du Parti socialiste :
" Guerre hier, banqueroute demain ; la France est placée entre deux catastrophes. C'est à vous d'éviter la dernière : producteurs, prenez vous-mêmes la direction de la production à organiser et à développer ".
Tête de liste, Jean Labeyrie n'obtient cependant pas l'ensemble des voix socialistes, puisque la répartition des suffrages entre les quatre candidats de la " liste socialiste ouvrière " est la suivante :
Répartition des suffrages (en voix)aux élections législatives de 1919
sur les candidats de la " liste socialiste ouvrière "
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L'influence départementale de la S.F.I.O. reste faible, car la liste obtient une moyenne de 4 160, voix soit 6.6 % des suffrages exprimés (4,7 % des voix par rapport aux inscrits). Elle n'a donc pas d'élus et se situe au 80e rang national.
 Non seulement la fédération landaise de la S.F.I.O. n'a donc aucun parlementaire en 1919, mais elle n'a également aucun conseiller général ou conseiller d'arrondissement. Néanmoins, son influence électorale se développe au plan local : lors des élections municipales de 1919, de nombreux militants socialistes investissent les conseils municipaux, et Tarnos devient la première commune socialiste des Landes. Les socialistes devenus majoritaires au conseil municipal de cette commune ouvrière sont essentiellement des militants du syndicat des métallurgistes de Boucau ou du syndicat des ports de Bayonne et Boucau.
Faible, la S.F.I.O., qui est dirigée par Honoré Mailhes, voit cependant ses rangs se gonfler depuis la fin de la guerre :
| 1918 | 60 cartes déclarées | 1919 | 100 cartes déclarées | 1920 | 500 cartes déclarées |
L'organisation socialiste connaît une véritable explosion de ses effectifs : entre le 31 décembre 1919 et le 1er octobre 1920, elle est la première fédération de France pour la croissance de ses effectifs. Néanmoins, si elle atteint une implantation militante jamais atteinte jusqu'ici, elle reste l'une des plus faible organisation départementale de France. En 1920, elle se situe au 75e rang national.
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