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3. L'implantation communiste dans les Landes
3.4. L'impact électoral du communisme
Malgré l'activisme des militants communistes landais, l'audience électorale du P.C.F. est faible, et circonscrite au milieu métallurgiste de Boucau-Tarnos. Lors du premier scrutin législatif depuis la création du parti, en 1924, la liste communiste du Bloc Ouvrier et Paysan (B.O.P.) rassemble seulement 3% des suffrages exprimés. La liste est pourtant conduite par l'ouvrier syndicaliste Joseph Oger, qui ne recueille que 2 168 voix sur 70 349 suffrages exprimés. Ses colistiers sont Joseph Desquerre, Paul Tauzin et Jean Jolibert.
 Aux élections législatives suivantes, en 1928, le P.C.F. progresse légèrement, mais reste très faible. Le résultat des candidats communistes en 1928 :
| Eugène Lasmaries 1re circonscription de Mont-de-Marsan | 920 voix | 5 % des suffrages exprimés | Georges Lassalle 2e circonscription de Mont-de-Marsan | 833 voix | 6 % des suffrages exprimés | Albert Mora circonscription de Saint-Sever | 699 voix | 5 % des suffrages exprimés | Jean Bébé circonscription de Dax | 1 174 voix | 6 % des suffrages exprimés |
 C'est en 1932, que le P.C.F. connaît un premier véritable essor de son influence électorale. A l'exception de la seconde circonscription de Mont-de-Marsan où Georges Lassalle subit une perte sèche en voix, dans les trois autres circonscriptions les candidats du P.C.F. doublent leur résultats de 1928 et rassemblent 11 % des suffrages exprimés. Le résultat des candidats communistes en 1932 :
| Eugène Lasmaries 1re circonscription de Mont-de-Marsan | 2 070 voix | 13 % des suffrages exprimés | Georges Lassalle 2e circonscription de Mont-de-Marsan | 515 voix | 5 % des suffrages exprimés | Albert Mora circonscription de Saint-Sever | 1593 voix | 10 % des suffrages exprimés | Jean Bébé circonscription de Dax | 2 671 voix | 14 % des suffrages exprimés |
Comparaison des résultats (en voix) des candidats communistes
aux élections legislatives de 1928 et 1932
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Lors des scrutins locaux, le P.C.F. obtient son premier élu départemental en 1922, lorsque Joseph Oger conquiert le siège de conseiller d'arrondissement du canton de Saint-Martin-de-Seignanx (51 % des suffrages exprimés). Mais celui qui a mené la liste communiste lors des élections législatives de 1924, s'éloigna du Parti communiste. Selon les autorités préfectorales, il devient un " républicain sincère… en bons termes avec l'administration ". Ainsi, il combat en 1926 le candidat du Parti communiste dans son canton et est réélu conseiller d'arrondissement sous l'étiquette " socialiste indépendant ", avec plus de 60 % des suffrages exprimés.
 Malgré l'échec du candidat communiste, le canton de Saint-Martin-de-Seignanx, qui comprend la municipalité communiste de Tarnos, reste le fief électoral de l'organisation révolutionnaire et, après la défection du conseiller d'arrondissement, le parti y étend son influence. En 1928, Albert Mora, aux élections du conseil d'arrondissement, y obtient 530 voix (27 % des suffrages exprimés) et en 1934, Joseph Biarrotte, 870 voix (41% des suffrages exprimés).
Le canton contenant l'autre municipalité du département, Tihl, connaît également une forte influence communiste. En 1925, sous l'étiquette " candidat du Bloc ouvrier et paysan ", Jean Labeyrie, obtient aux élections pour le conseil général 804 voix (33 % des suffrages exprimés). Puis, Paul Desarps rassemble au scrutin de 1934 pour le conseil d'arrondissement, 847 voix (30 % des suffrages exprimés) et aux élections de 1937 pour le conseil général, 811 voix (28 % des suffrages exprimés).
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