À l'instar des autres départements français, les Landes, comme la plupart, connaissent un renouveau syndical à partir des derniers mois de la Première Guerre mondiale ; les ouvriers landais participent ainsi à l'essor général du mouvement social durant les années 1919 et 1920.

Dans cette région sous-industrialisée, l'action syndicale est orientée vers l'application de la loi sur les assurances sociales et, suivant un processus initié pendant la guerre, les actions ouvrières tendent à perdre leur caractère révolutionnaire : les grèves se situent de plus en plus sur le simple plan des revendications économiques et portent de moins en moins un projet de société alternatif. Les deux catégories phares du mouvement ouvrier de cette période, les cheminots et les ouvriers métallurgistes, sont dans les Landes, comme ailleurs en France, à l'avant-garde des luttes de l'après-guerre.