Les débuts du mouvement social
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2. L'émergence du courant socialiste

Le premier parti fondé en France est le " Parti Ouvrier " structuré en 1880 sous l'impulsion du socialiste Jules Guesde, militant marxiste influencé par les socialistes allemands. Les idées socialistes (revendications de réformes sociales favorisant le monde ouvrier et paysan en vue de la socialisation des moyens de production et d'échanges) se répandent à la faveur de la stagnation économique et de la crise agricole qui entraîne un important exode rural. S'ils s'appuyent sur une organisation internationale, la IIème Internationale, à l'orientation marxiste, les socialistes français restent jusqu'en 1905 divisés en de multiples branches malgré des représentants charismatiques comme Alexandre Millerand et Jean Jaurès.


Le leader du socialisme français d'orientation marxiste, Jules Guesde, venu se faire soigner à Biarritz à la fin des années 1890, tient plusieurs réunions dans le secteur de Bayonne. Néanmoins, le socialisme est, au début du vingtième siècle, un objet de curiosité dans le département. La formation d'une organisation socialiste dans les Landes est tardive et les groupements locaux restent longtemps fragiles et sans base populaire. Si dès 1901, une fédération socialiste, affiliée au Parti Socialiste de France (P.S.D.F.) existe dans les Landes et les Basses-Pyrénées, ses effectifs viennent quasi-exclusivement de ce dernier département. Ainsi, lors des élections législatives de 1902, les résultats sont très faibles et lors du congrès fondateur de la S.F.I.O. en 1905, date à laquelle les courants socialistes français se fédèrent, aucun délégué des Landes n'est présent et aucune carte n'est prise dans le département. A partir de cette date, la fédération socialiste départementale, affiliée à la S.F.I.O., se structure sous l'impulsion de militants guesdistes, et notamment de Jacques Lamaison. Si elle connait un essor lorsqu'elle s'identifie à la lutte des ouvriers résiniers, son développement est stoppé par les préparatifs de la guerre, et la fédération landaise reste l'une des plus faibles : en 1913, par exemple, avec 164 cartes placées, elle se situe au 68e rang.
 
 

 



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