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1. La consolidation de la République
 A partir de 1880, la République peut être considérée comme solidement installée en France. Cette évolution politique encadrée par les institutions de la IIIe République renvoie à une profonde transformation de la vie sociale des Français avec l'émergence de formes nouvelles de production et d'échanges, la désintégration de la cellule sociale de base groupée autour du notable et du curé, l'expansion des chemins de fer, la vulgarisation de la presse…
Ce processus d'ouverture sociale des campagnes françaises transforme les rapports entre l'élu et ses électeurs : les députés initialement représentants de la France entière deviennent les élus d'une circonscription, affiliés à un mouvement partisan avec l'apparition de groupes de pression politiques. La formation de partis rend mieux compte des oppositions d'intérêt ou de pensée entre des couches sociales diversifiées. Ainsi, l'ancrage politique républicain correspond-il socialement à la hausse de la petite et moyenne bourgeoisie au détriment de la noblesse et de la haute bourgeoisie. N'ayant pas les moyens financiers de supporter les frais d'une campagne électorale, les nouveaux élus, qui se recrutent parmi les avocats, médecins, instituteurs et professeurs, sont soutenus par des comités locaux.
Le mouvement vers la gauche, matérialisé par le passage progressif à la détention des positions de pouvoir par les républicains opportunistes puis par les radicaux, se précipite à mesure que l'on approche de la guerre. Il est parallèle à la diffusion de l'enseignement par le vote des lois scolaires, le regroupement des ouvriers et des métayers dans des syndicats. Progressivement, une place plus importante est donnée au programme politique lors des campagnes électorales, et moins à la personnalité du candidat.
Carte des 5 circonscriptions législatives sous la IIIe République (1876-1885 & 1889-1919)
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